Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits
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sielle ne marche de concert avec l'expérience. Comme cette méthode d'observer rend visibles les plus légères émanations des corps, on voit quel vaste champ elle ouvre aux recherches des physiciens, ainsi qu'en a jugé l’Académie royale des sciences, et combien elle est propre à porter le flambeau dans les opérations de la chymie. En effet, il est vrai de dire qu'on fait par ce moyen l’analyse des éléments, confondus soit dans les corps, soit dans l’atmosphère, On appercoit dans le flamme d'une bougie un cylindre allongé, ondoyant, sous une forme de navette, environnant une autre image moins colorée, au milieu de laquelle on voit briller un petit jet fort blanc. Ce cylindre bordé d’une raie brillante jusqu'au sommet, se divise en plusieurs jets tourbillonnans bordés aussi chacun de leur axiole, Cette flamme si tranquille en apparence est dans une sphère d'activité étonnante, dispersant des flots de fluide igné, dont la transparence, la ténuité, la pesanteur, la mobilité et une durelé extrème forment les propriétés et le caractère distinctif.
On conçoit avec quelle impatience les savans doivent attendre l’ouvrage que M: Marat doit publier, et dont la brochure qui parait n’est que l’extrait.
N° IX (Extrait du Journal de Paris, du 25 octobre 1779.)
Aux auteurs du journal,
Messieurs, — Les découvertes de M. Marat sur le feu élémentaire sont certainement de nature à faire époque dans l’histoire des sciences. Le spectacle qu’offrent ses expériences es£ d’ailleurs si neuf et si frappant, qu'il est bien étrange qu'on n’en ait encore rendu compte que dans le Journal de Paris. Je n'ai garde de regarder toutes vos feuilles hebdomadaires comme un monument de la futilité du sièele; mais par quelle bizarrerie les choses importantes n'y peuvent-elles trouver place, tandis qu’elles sont remplies de tant de puérilités ! Je ne