Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

MARAT INCONNU 295

Toutes les propriétés du fluide igné sont exposées avec la même exactitude ; et l’on doit regarder cet ouvrage comme le traité le plus complet et le mieux écrit sur celte matière. Il est même d'autant plus intéressant aujourd'hui, qu'étant suivi dans les Cours que M. Filassier donne à l'Hotel d'Aligre rue Saint-Honoré, le public peut juger et de l'exactitude des expériences alléguées en preuves et de la justesse des conséquences que M. Marat en déduit,

N° XI (Extrait du Journal de Paris 30 juin 1780)

Aux auteurs du Journal.

Messieurs, — Je ne sais si je me trompe, mais il me semble que vous vous êtes exprimés clairement, quand en annonçant les Recherches physiques sur le feu de M. Marat, vous avez dit :

« Par une méthode simple et nouvelle qui mérite l’approbation de l’Académie des sciences, etc., et dont nous avons rendu compte dans le temps, l’auteur de cet ouvrage a rendu visible le fluide igné, etc. » Il est évident, selon moi, que dans cette phrase le qui se rapporte à méthode simple et nouvelle, et que vous n’appliquez qu'à cette méthode l'approbation dont vous parlez.

Sans doute, Messieurs, l’Académie n’a pas prononcé décidément sur la nature des émanations ignées : l’auteur ne demandait pas un pareil jugement, il désirait seulement, comme MM, les commissaires le déclarent dans leur rapport, que l'Académie prononcât sur la vérité et l'exactitude de ses expériences ; aussi ne dites-vous rien de tout cela. Mais cette illustre et savante Compagnie en se contentant de reconnaitre que toutes les expé-: riences de M. Marat étaient nouvelles, exactes, très nombreuses, très variées, a déclaré qu'elles ont été faites par un moyen nouveau, ingénieux et qui ouvre un grand champ à de nouvelles recherches dans la Physique ; elle a répété que le moyen était également ingénieux, et

*