Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits
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propre à ouvrir un vaste champ aux recherches des Physiciens ; ef c'en est assez, je pense, pour vous justifier de l’équivoque et de l'espèce d'inexactitude que vous reproche M. Le Roi. Défendre votre expression, Messieurs, c’est défendre le rapport même que cet habile Académicien a rédigé, et il est trop équitable pour désapprouver ces réflexions. J'ai l'honneur d’être, etc. Fizassrer, Membre de plusieurs Académies
No XII (Extrait du Journal de Paris, 22 juin 1780)
Aux auteurs du Journal
Messieurs, comme je sais que vous vous faites un devoir de publier dans votre journal les remarques qu'on fait en le lisant, et qui peuvent tendre à éclaircir la vérité, j'ai l'honneur de vous écrire au sujet de l’article de votre feuille du vendredi 9 de ce mois, où vous parlez des Recherches physiques sur le Feu de M. Marat, docteur en médecine et médecin de Mgr le Comte d'Artois. Après avoir annoncé cet ouvrage, vous continuez en ces termes : |
« Par une méthode simple et nouvelle, qui a mérité l'approbation de l’Académie des Sciences, et dont nous avons parlé dans le temps, l’auteur de cet ouvrage à rendu visible le fluide igné au moment où il s'échappe des combustibles ou des corps qu'il pénètre, »
Il me semble, Messieurs, si vous voulez bien y faire attention, que cette manière de s'exprimer présenté un sens équivoque, et qui pourrait faire entendre ou croire que l'Académie a reconnu en effet, que M. Marat a rendu visible le fluide igné; car c'est ce qui résulte du rapprochement de la première phrase : par une methode simple et nouvelle, etc., de la seconde, l'Auteur a rendu wsible le fluide ignè, etc. Cependant l'Académie n’a