Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits
310 MARAT INCONNU
de mon père, p. 373 de votre cahier d'avril 1775, où par parenthèse on trouvera le moyen de charger une bouteille de Leyde isolée, dont la découverte de la fin de l’année dernière, a été attribuée à M. Marat.
2° La perméabilité du verre à l'électricité, où il semble que l’art de M. Marat a forcé la nature de lui révéler ses secrets, comme le dit M. M..., avait été rendue publique par mon père dans les journaux de médecine de M. Roux, de septembre et octobre 1774.
3° Pour le nouvel électromètre de M. Marat, il diffère de bien peu de chose des électromètres ordinaires, dont l'invention nous vient, je crois, d'Angleterre, que l’on adapte à la base du support des conducteurs, et qui ont toujours servi à mesurer la force de l’électricité dans tous les cas possibles : j'en laisse juges les personnes qui se sont adonnées à l'électricité.
4° Quant à l’action de l'électricité sur les fluides conducteurs et non conducteurs, dont les résultats peuvent être du plus grand intérêt pour la chymie, pourvu toutefois que l'opérateur ait des connaissances dans cette partie, ou qu'il s'associe un chymiste instruit pour travailler avec lui, le 25 mai 1777, mon père en fit les expériences devant M. le comte de Falkenstein, accompagné de plusieurs savans, du nombre desquels étaient M. Rouelle, M. Darcet et M. Fontana. On peut voir un extrait de cette séance, tome Ier p. 296 et 297 du Voyage en France par M. le comte de Falkenstein — Paris, 1778, chez Cailleau.
o° Relativement à la réaction et à la commanication intime des deux surfaces de verre dans l'expérience de Leyde, mon père l’a démontrée et prouvée clairement, pages 69 et 70 du cahier de février 1776.
Si MM. M... ou Marat désirent prendre communication de ce qu'a publié mon père, qu'ils se donnent la peine de lire la table qui est à la fin de votre dernier cayer de 1777, et les journaux de médecine de 1773 et 1774 ; ils éviteront par ce moyen les occurences.
Permettez-moi, Monsieur, de joindre ici, de plusieurs