Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

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pas d'entendre un ouvrage sans ce qui est éndispensuble pour son intelligence. Je vous prie donc d'écrire à l’auteur de nous les transmettre promtement.

Je m'acquitte de cette commission, mais outre le retardement qui en résulte, je ne crois pas qu'un volume puisse être envoyé par la poste, cela serait trop coûteux ;

_il faudrait une occasion et on ne les trouve pas à point nommé.

Vous comencez, Monsieur, votre lettre à l’Académie, en vous qualifiant sujet de notre monarque. Nous ignorons comment vous l’êtes, et nous serions bien aise de le savoir. J'ai cherché votre nom dans la France littéraire de 1769, mais je ne l’ai pas trouvé. Nous avons à Paris deux de nos confrères M. de la Grange quai des Théatins, hôtel de la Briste et M. Bitaubé, de l’Académie des inscriptions de Paris. Vous pourriez, Monsieur, leur rendre visite, et savoir d’eux s'ils auraient quelque voie pour nous faire parvenir votre ouvrage susdit. En cas que vous les voyiez, je vous prie de les assurer de mon tendre souvenir.

J'ai l’honneur d’être, avec une considération distinguée, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.

FoRMEY. N° XLI

A la suite d'une entrevue orageuse entre Marat et le physicien Charles, qui l'avait comparé à Comus, Marat porta plainte contre lui.

« L'an 1783, le samedi 15 mars, huit heures et demie du soir, nous, Antoine-Joachim Thiot, commissaire au Châtelet, etc., ayant été requis, nous somme transporté rue du Sépulcre, faubourg Saint-Germain, en une maison, dont le sieur Borgeot, bourgeois de Paris, est principal locataire, où étant monté au premier étage