Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

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rigoureuse, dont l'observation constituait le pivot.

Son Mémoire (1) portait, pour épigraphe, ces vers d'Horace, extraits de l'Art poétique :

Est modus in rebus sunt certi denique fines Quos ultrà citräque nequit consistere rectum.

Tout en rendant hommage à l’auteur « qui a désigné très précisément les maladies dans lesquelles on peut espérer des secours, et celles où on invoquerait vainement l'électricité et même avec danger », l'Académie, en donnant le prix à ce Mémoire, ajoutait ces académiques réserves :

duc de Noaiïlles, par M. l'abbé Sans) qui fut lu à la Société royale de médecine, les 9 et 30 septembre 1717.

Dans l’épitre dédicatoire, l'abbé Sans nous apprend que le 9 septembre 1768 est le premier jour qu'on a vu appliquer l'électrisation pure et simple pour la guérison de la paralysie dans la ville de Perpignan. Jusqu'à cette époque, on avait employé l'électrisation par commotions. A la fin de l'ouvrage, se trouve la reproduction de la Guérison par l'électricité, de M. Marigues, maitre en chirurgie, qui parut pour là première fois en 17173.

Enfin nous possédons une brochure où il est question des Cures par l'électricité, dans les Vosges, et le département de Meurthe-et-Moselle, en 1782.

Voilà, ce semble, ‘des matériaux plus que suffisants pour un chercheur qui voudrait esquisser l'Historique de l'Étectrothérapie.

(1) Il fut réimprimé en un vol. in-8&e de 111 p. en 1784, chez Méquignon, rue des Cordeliers, près deSt-Côme, sous le titre de : Mémoire sur l'électricité médicale, couronné par l'Académie royale des Sciences, Belles-Lettres, et Arts de Rouen.