Marie-Antoinette et l'intrigue du collier
MARIE-ANTOINETTE
la discuter, il est difficile de comprendre qu’elle fût telle qu’un homme qui voyait la reine tous les jours püût y être si complètement trompé. Mais passons.
Recrutée par les époux La Motte, cette créature, qui faisait métier de ses charmes, fut payée pour ce service, mais pas aussi grassement, dit-on, qu’on le lui avait promis. Amenée à Versailles, elle fut introduite à dix heures du soir dans le parc par M“ de la Motte, qui lui persuada que ce petit spectacle était désiré par la reine, qui voulait s’en amuser. M. de La Motte et un certain Réteaux de Villette, dont nous parlerons, simulèrent, dit-on, les bruits de pas et de voix qui abrégèrent l'entretien. Le lendemain, la d’Oliva fut ramenée à Paris, et chose plus qu'étrange, qui, nous le Croyons, n’a pas été relevée, dans une voiture de la cour. (Interrogatoire de la fille Leguay dite d'Oliva.)
Les La Motte disposaient donc des voitures de la cour, eux qui, assure-t-on, n'y étaient pas admis |
L’assertion est positive; elle n’a donné lieu à aucune observation de la part des magistrats instructeurs ; elle nous semble devoir être tenue pour vraie, car personne ne l’a contredite.