Marie-Antoinette, Fersen et Barnave : leur correspondance

FERSEN ET BARNAVE 5

vent, parmi les précieux manuscrits qui y sont conservés, deux paquets de lettres qui sont pour nous d’un interêt tout particulier. L’un contient les lettres de Fersen adressées à sa sœur durant ses fréquentes et longues absences à l'étranger, et dans lesquelles il lui parle à cœur ouvert de son amour pour MarieAntoinette; l’autre, qui porte la mention Correspondance politique de la Reine, renferme la correspondance de Marie-Antoinette avec Barnave et autres membres de la gauche constitutionnelle de l’Assemblée Constituante, que la reine de France confia à Fersen à garder lorsque sa situation devint telle qu’elle n’osait plus les conserver auprès d’elle aux Tuileries. Elle consiste en quarante-quatre lettres de Marie-Antoinette, non signées, mais dont l'écriture est facile à reconnaitre et l’authenticité certaine, et autant de lettres, également sans signature, d’une écriture d'homme, nette, claire et bien française, et d’un style élégant et correct. Celles-ci sont les réponses à celles-là, et chacune d’elles porte un numéro, ajouté de la main de la reine, qui renvoie à celui de la lettre à laquelle elle répond.

La collection porte cette indication écrite également de la main de Marie-Antoinette : Copie exacte : de tout ce que j'ai écrit à 2: 1 par l'entremise de 1 : 0 el ses réponses. Il ressort du contexte même de ces lettres que 2:1 c'était Barnave, avec lequel MarieAntoinette élait entrée en correspondance au retour