Matériaux pour aider à la recherche des effets passés, présens et futurs du morcellement de la propriété foncière en France

INTRODUCTION. 37

La multitude toujours croissante de ces parcelles de deux verges et même de deux mètres dont s’effrayaient, par-dessus tout, les

de faits que nous prions le lecteur de se rappeler lorsque nous en arriverons à les traiter.

Sur la loi des successions , le duc de. Liancourt assure que — « les propriétés déjà bien petites, se sont plus divisées encore par l'héritage des enfans à la mort des premuers partageans. »

Quant aux enclos, signalés par Arthur Young et par son précurseur Patullo , comme le premier besoin de la France rurale ; voici ce qu’ajoute le rapport :

« Mes clôtures, mes fossés faits avec soin, diminuant la part de l'acquéreur de la partie qui les avoisinait, ont, été détruits et comblés, et cette destruction toute naturelle pour de petits propriétaires, atteste combien la petite culture est ëzcompatible avec les elôtures... Elle s'est considérablement multipliée au détriment de la grande... Mais, encore une fois., elle a été presque partout mal entendue. C’est toujours des grains.qu’on a demandé à des terres qui n’en ont pas produit, »-

Voici, en dernière analyse , l’assertion la plus importante du tableau que le noble émigré dépossédé a tracé avec une modération si exemplaire. Le fait qu’il atteste, et sur lequel nous reviendrons à fond dans la suite, va donner le démenti le plus. formel à ces doctrines favo= rites du jour , que le campagnard devenu possesseur d’un