Notes de police : de Robespierre à Fouché : documents inédits : papiers secrets, erreurs judiciaires, complots, pamphlets, choses d'Église
PETITE ÉGLISE 285
ments nombreux. Il parcourut ensuite les campagnes, et exerça partout les fonctions pastorales. Le sous-préfet l'ayant invité de nouveau à quitter Fougères, il lui fit remettre une lettre de M. de Coucy, ancien évêque de la Rochelle, . qui l’encourageait implicitement à rester ferme dans ses principes. [lne craïgnaït même pas d’invoquer le nom de la Duchesse d'Angoulême, se disant soutenu par cette princesse.
N'ayant point l’ordre d’agir avec rigueur, l'autorité ferma les yeux, et le mal alla toujours en augmentant, jusqu'au 20 mars 1815. A cette époque, les deux apôtres des Louisettes se tinrent cachés, et ils ne reparurent qu'après les Cent-Jours.
La secte fit alors de nouveaux progrès, surtout à Fougères, à Romagné, et dans le canton de Louvigné. Une animosité inquiétante se manifesta entre les partisans des Louisettes et ceux des « concordatistes », et plus d’une fois on put craindre que les deux partis ne passassent des injures aux voies de fait.
Les choses en étaient à ce point, à la mort de Des Martinais (mai 1816). L'abbé Fleury se trouva ainsi chargé de la direction des prosélytes, et se montra plus turbulent et plus fana-
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