Notes sur le classement et l'inventaire des papiers de l'époque révolutionnaire conservés dans les archives départementales
—.3— [379 maines nationaux méritaient au premier chef d’être compris dans ces documents, puisqu'ils sont le produit d’une opération essentiellement révolutionnaire. C'est donc une faute d’en avoir formé une calégorie distincte, rejetée à cinq séries de distance des collections des décisions prises par les administrations de département el de district, dont le plus grand nombre a précisément trait aux domaines nationaux. » D'autre part, la division des papiers de l’époque révolutionnaire en deux séries, l’une administrative, l’autre domaniale, oblige à scinder des dossiers comme ceux qui concernent les émigrés. En effel, les pièces relatives aux personnes des émigrés devront prendre place sous la rubrique Police dans une des seclions de la série L, tandis que celles qui intéressent leurs biens seront rangées dans la série Q. I1 faudra donc séparer les unes des autres, et tous les archivisles qui ont été dans le cas de classer des actes de celte nature diront ce que cetle opération comporte de difficultés.
Il aurait donc mieux valu ouvrir pour les papiers de l’époque révolutionnaire une série unique dans laquelle on aurait rangé tous les documents acluellement compris dans la série L el ceux de la série Q qui intéressent l’histoire de la Révolution. A cel égard, la limite de l’an VIII n’eût pas convenu. L'opération de la vente des domaines nalionaux n’a pas fini juste en 1800. Elle s'est continuée sous le premier Empire; nous voyons un décret suspendre l’aliénalion des biens de fabriques seulement en 1811. De plus, l'aliénation des biens nationaux a eu un épilogue dans la liquidation du milliard des émigrés, qu'il est indispensable de ne pas séparer du reste de l’opération. Les dossiers postérieurs auraient été seuls laissés dans la série Q, ainsi réservée aux actes de l'administration départementale moderne relatifs au domaine public. Ce système eûl présenté l'avantage très appréciable de grouper ensemble des documents que réunit une élroile connexilé el dont la scission, qui provient d'une vue hislorique erronée, viciait dans son principe le classement d’une importanlie partie des archives départementales. Les inconvénients de la réglementation de 1841 ont dû être sentis de bonne heure, mais ceux, autrement grands, qu’aurail