Observations du comte de Lally-Tolendal sur la lettre écrite par M. le comte de Mirabeau au Comité des recherches, contre M. le comte de Saint-Priest, ministre d'État
OBSERVATIONS
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COMTE DE LALLY - TOLENDAL >;
Sur la Lettre écrite par M. le Comte de Mrraneau au Comité des Recherches, contre M. le Comte de SAINT-PRIEST, Miniftre d'Etat.
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A LAUSANNE, ce 10 Novembre 17839.
J E m'occupois d’un long & douloureux ouvrage. Je rendois à mes commettants le compte que.je leur dois de ma conduire aux états-généraux. Eloigné de ma trifte patrie), fans livres, fans notes, fans mes papiers, que périt-être je ne verrai plus, j'écrivois de mémoire, lentement, penibisment, cherchant encore, au fein de l’amerrume, à en modérer l’expreffion. On vient de m’apporter la lettre écrite au Comiré des Reckerches, par M. de Mirabeau , contre M. de Saint-Prieff: mon indignation s'allume, mon cœur & ma raifon fe foulevent ; je fufpends mon travail, j'entreprends de venger l'innocent, & de confondre le dénonciateur. Je-connois peu M. de Saint-Prieft , je nai été chez lui qu'une feule fois depuis qu’il eft mimftre. Je fais feulement que fon pere a défendu le mien jufqwà la derniere extrémité: & c'en feroit bien affez pour que je me fe un devoir de rendre au fils ce que j'ai dû au pere ; mais je jure que j'écarte cer intérêt, tout facré qu'il eft. Ceft le cifoyen que je défends , c’eft comme citoyen que j'éleve la voix. Quelles mœurs , bon Dieu ! Quel temps , que detuilaù
Jon ofe fe permettre une telle accufation , & où ellétpébe À