Oeuvres diverses
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une menace, un souvenir et un reproche. Aussi cette parvenue, avec ses adeptes, ne se plait-elle qu’au défilé des oripeaux de théâtre, des panaches et des gilets conventionnels, au traînement des grands sabres de arade, escortant des processions d'avocats intarissables. Ces brillantes défroques des états-majors et des assemblées, symboles du pouvoir et de ses enivrements, épanouissent la joie et l’orgueil sur tous les fronts.
Passez dans votre gloire, héritiers des étalages aristocratiques ; passez, la tête haute, le regard surperbe, le sourire aux lèvres. Qui oserait troubler vos fêtes par des contrastes malveillants et froisser votre sensibilité par de lugubres évocations ? Non, il n’y a plus de dénûment dans les chaumitres, de détresse dans les ateliers, de travailleurs épuisés par la fatigue et les privations, de femmes et d'enfants demi-nus, sans pain, sur leurs grabats. Il n’y a plus ni bouges fétides, ni hangars glacés, ni froid, ni faim, ni douleur; il ÿ a un peuple d'opéra qui évolue sur les planches en costume de comparse, et qui salue avec grâce, en criant aux royalistes : « Allons, messieurs, tirez les premiers ! »
Mais, si du fond de ses taudis, avec un sourd rugissement, sort le peuple de la famine et du désespoir, maigre, hâve, chancelant, les dents serrées, les veux caves et brillant d’un feu sombre, sa main crispée sur la pique ou le fusil, ses pieds trempant dans la boue sanglante du ruisseau, oh ! alors, regardez nos histrions de démocratie : quelle soudaine pàleur sur ces visages ! La dame aux couleurs voyantes, blème de rage et d’effroi, cherche de l'œil autour d’elle sa sœur de Saint-Barthélemy et de Vendée. D’un mouvement instinctif, les panaches tricolores se rapprochent des panaches blancs, les mains s’étreignent, et du groupe confondu s'échappe ce murmure sinistre : Prairial ?..….. Œuin il...