Oeuvres politiques de Fabre d'Églantine
vI INTRODUCTION
fut dans cette dernière ville qu’il épousa, le 9 novembre 1778, une actrice, Marie-Nicole Godin.
Mais son mariage ne modifia pas son existence. En 1779, il est à Maestricht, où sa femme met au monde, le 12 octobre, un enfant qui recoit les nomsde Louis-Théodore-Jules-Vincent. De Maestricht, Fabre d'Églantine- se rend à Liége, puis à Sedan, et enfin, en 1781, à Arras. On peut suivre encore ses traces, de 1782 à 1786, à Besancon, Genève, Lyon, Nimes, Avignon.
En 1787, il vint à Paris avec l'intention de s'y faire un nom comme auteur dramatique. Le 21 septembre de cette même année, il faisait représenter, au Théâtre-ltalien, une comédie, /es Gens de lettres, qui n'eut aucun succès, et, le 8 octobre, au Théâtre-Français du faubourg SaintGermain, une tragédie, Augusta, qui eut le même sort. Le 7 janvier 1789, une autre de ses pièces,
: le Présomptueux, n'était accueillie par Les spectateurs du Théâtre-Français qu'avec une hostilité caractérisée, motivée par des accusations de plagiat dont Fabre d’Eglantine voulut se justifier dans une brochure : Lettre de M. Fabre d'Églantine à Monsieur de ***, relativément à la contéstation survenue au sujet du «Présomptueur ». Un peu plus tard, le 46 mai 1789, il faisait représenter, au Théâtre de Monsieur, une comédie, /e Collatéral, qui eut plus de bonheur que ses œuvres antérieures,