Poussière du passé : (notes et tableaux d'histoire)

AUTOUR DU CONCORDAT 225

fermir les bases d’un gouvernement, il leur assure qu’il s’appliquera à la protéger et à la défendre dans tous les temps et par tous les moyens ».

Que plus tard l'Empereur ait oublié ces solennels engagements du Premier Consul, où que même ils aient été intéressés, au moment où il les formulait, ils n’en constituent pas moins, dans les circonstances où ils furent pris, les seuls dignesd’un grandhomme d'État. Quelques jours plus tard, aulendemain de Marengo, le Premier Consul fait demander au pape Pie VII d’accréditer près de lui, à titre de négociateur et en vue d’un 'concordat, Mgr Spina, archevêque in partibus de Corinthe, l’ancien compagnon de Pie VI captif et qu'il a connu à Valence, en revenant d'Egypte.

Mgr Spina arrive à Paris; on le met en relations avec l’abbé Bernier, un ancien chouan, jadis curé à Angers, réconcilié avec le gouvernement et devenu l’ami de Bonaparte. Dès les premiers pourparlers, éclatenttrois difficultés. La première résulte du désir exprimé par le représentant de Rome de faire insérer dans le Concordat que la religion catholique est la religion de l’État, et de

la volonté formelle de Bonaparte de ne pas céder 13.