Poussière du passé : (notes et tableaux d'histoire)

LES ROMANS DE L'EMPEREUR 231

le charme était rompu, et, dès ce moment, Napoléon ne fut plus pour Joséphine que son « meilleur ami ».

Tel fut le premier roman du futur Empereur, on pourrait dire le seul si, un peu plus tard, en Pologne, il n'avait rencontré Mr: Walewska sur laquelle M. Frédéric Masson nous à donné de si piquants détails. Après sa déception avec Joséphine, il n’y a guère que des fantaisies dans cette vie, d’ailleurs si pleine: une cantatrice, Me Branchu, de l'Opéra; Mie Georges, de la Comédie-Française; la Grassini. Ce tribut payé aux femmes de théâtre, il alla aux femmes du monde. Il y en eut trois ou quatre. Elles sont toutes nommées dans les mémoires du temps. C’est d’après ces mémoires que M. Arthur Lévy les nomme aussi. Laissons-lui la responsabilité de la désignation. Du reste, aucun de ces liens n’était pour enchaîner l'Empereur. Ce fut passetemps, distraction, et rien de plus. On doit lui rendre ce témoignage que ces éphémères maitresses n’ont rien coûté à la France. Elles le conduisirent au second mariage. Ici, on peut parler de raison d’État, de convenances, de considération, d'affection, de bonté, mais pas d'amour.