Poussière du passé : (notes et tableaux d'histoire)

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à le domir er. Vaincu, Alexandre v oulait la paix. ]l s'attendait à la payer au prix de cruels sacrifices. Il fut heureusement détrompé par les attentions et les égards dont l’environna son vainqueur. Quand, au lieu d'entendre dans sa bouche les conditions léonines qu'il avait redoutées, il se vit non seulement l’objet des plus flatteurs hommages, mais encore incité à tourner ses regards du côté de l’Orient et de la route de Constantinople, à marcher allègrement et en toute confiance vers ces contrées de lumière ou tout s’offrait aux vieilles ambitions des Romanof, il fut thloui, convaincu qu’il allait désormais être associé aux glorieuses destinées de Napoléon. Ainsi se créa le malentendu qui devait se prolonger jusqu’après Erfart.

Alexandre poussa l'illusion jusqu’à se leurrer de l'espoir que, non content de lui livrer l'Empire turc en le laissant libre d’y agir à son gré, Napoléon consentirait à rejeter la Pologne dans l'immobilité et l'impuissance d’où il Pavait tirée. Telle n’était point l'intention du souverain français. Pour vaincre Alexandre, il avait dû faire appel aux ennemis de celui-ci, leur rendre force,

confiance et courage. Il avait ressuscité la Polo-