Poussière du passé : (notes et tableaux d'histoire)

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pas, il ne voulut jamais la sacrifier. La campagne de 1809, contre PAutriche, que peut-être Alexandre aurait pu prévenir s’il eût, ainsi que Napoléon l'en conjurait à Erfurt, tenu à cette puissance un langage sévère, fortifia les sentiments que l'Empereur des Français avait conçus pour la Pologne. Celle-ci força sa reconnaissance en combattant à nos côtés sur des champs de bataille où les Russes s’abstinrent de paraître. Le duché de Varsovie fut maintenu ; non seulement maintenu, mais encore agrandi. Il créa entre les deux souverains alliés, ainsi que le dit justement M. Albert Vandal, un point douloureux et sensible. Notre auteur ajoute, avec non moins de raison, que, du fait de cette guerre, l’alliance reçut un coup funeste. Napoléon y trouva de justes motifs pour ne satisfaire qu'à demi Alexandre. Ils eurent alors l’un et l’autre la conviction que la Pologne demeurait entre eux comme une cause permanente de dissentiment. C’était à, cependant, une cause accessoire et non la principale. Une autre, de plus en plus, s’accusait, qui devait contribuer plus encore à

empêcher l’alliance de se développer et de por-