Précis des événements militaires, ou Essai historique sur la guerre présente : avec cartes et plans. T. 1, Renfermant les évènmens les plus remarquables depuis la reprise des hostilités au mois de Ventôse jusqu'à la fin de l'an 7 de la République française (mars à septembre 1799.)

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En 1791, M. Duportail, ministre de la guerre, au: torisa le commandant de la division de Metz à former deux compagnies de canonniers à cheval: le succès de cette épreuve, l'extrême intelligence des ofhciers et dés cananniers d'élite qui y furent employés et qui furent, en quelques semaines, en état de manœuvrer avec les troupes légères, dissipa tous les doutes et fit voir combien les Français étaient propres à ce service.

En 1792, peu de tems avant la déclaration de la guerre, M. de Narbonne, qui avait succédé à M. Duportail , €t formé près de lui un comité composé d'officiers très-éclairés, y appela les généraux des trois grandes divisions des armées, et les principaux chef de l'artillerie et du génie, pour leur faire examiner et décider les moyens de perfectionner et d'étendre dans l'armée française l'usage de l'artillerie à cheval.

On ne saurait donner une idée plus juste de l’organisation de cette arme nouvelle, qu'en rapportant ici le résultat de cette conférence.

Il y fut arrêté à l'unanimité comme points fondamentaux :

1. Qu'une nombreuse artillerie à cheval, bien servie, toujours maintenue au complet en canonniers et en chevaux, était le plus sûr moyen de protéser les évolutions d'une troupe médiocrement instruite, em soutenant son attaque à l'arme blanche, et en rendant presque nul par des positions prises à propos et avea célérité , l'avantage que des troupes mieux exercées doivent se promettre de leur supériorité dans les manœuvres,

8. Que pour l'emploi de l'arme, et l'ordonnance de