Précis des événements militaires, ou Essai historique sur la guerre présente : avec cartes et plans. T. 1, Renfermant les évènmens les plus remarquables depuis la reprise des hostilités au mois de Ventôse jusqu'à la fin de l'an 7 de la République française (mars à septembre 1799.)

(274) avantageuse pour accroître sans danger ét recrutef Sans peine les armées d’une grande puissance.

L'organisation d'une garde nationale n'est essentiellement autre chose que le recensement des ctoyens, et leur répartition dans des cadres où ils puissent se ranger avec promptitude et agir sans confusion. Placée naturellement entre l'autorité qui peuf menacér la liberté publique et la populace qui menace con$tamment la propriété, elle est destinée à arrêter les entreprises de l’une et à repousser les attaques de l’autre. Sans privilége , sans prérogative, sans solde; n'étant pas un corps militaire, mais le corps de la nation; composée d'individùs de toutes les classes et liée, par conséquent, à tous les intérêts, la garde nationale, bien constituée, ne peut avoir pour but que le maintien des lois, de la tranquillité, et de l'ordre public, bases fondamentales de la prospérité d'une nation.

Les hommes appelés par le vœu du monarque, et le choix de leurs concitoyens à régulariser le gouÿernement en France, eurent à résoudre ce grand problème de l'établissement d'une force publique, proportionnée à l'étendue du pays et au développement de ses frontiètes; à son immense population , composée en grande partie de non-propriétaires, et sur-tout au caractère inconsidéré et entreprenant de ses habitans. L'idée d'une garde nationale fut promptement saisie, comme la seule qui pôt réunir toutes les conditions requises, et les vrais principes de cetté institution n'échappèrent pas aux premiers législateurs. Mais plusieurs circonstances nuisirent aux suc-