Précis des événements militaires, ou Essai historique sur la guerre présente : avec cartes et plans. T. 1, Renfermant les évènmens les plus remarquables depuis la reprise des hostilités au mois de Ventôse jusqu'à la fin de l'an 7 de la République française (mars à septembre 1799.)

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armées a été mis hors de combat. Comme à Malplaquet, les deux armées , engagées sur tous les points de leur ligne, n’ont cessé de se détruire tant qu’a duré le jour : comme à la bataille de Francfort, où la belle manœuvre du général Laudon décida la victoire, l'avantage est resté incertain à Novi, jusqu’au moment où le général Mélas parvint à tourner l'aile droite des Français.

L’une des principales causes de cet acharnement dans les combats, qui va toujours croissant, c’est l’héroïque intrépidité, avec laquelle les généraux des deux côtés conduisent leurs troupes, se prodiguent dans les dangers, et exaltent jusques à l'enthousiasme (car telle est l’expression que l’on rencontre dans les rapports officiels des deux partis) le courage de leurs soldats, le fanatisme guerrier. Le général Joubert a été victime de cette soif de gloire; au lieu de se mettre d’abord à portée de juger, par les premiers mouvemens du général Souwarow , de son principal dessein , et de se réserver, pour porter à propos des coups décisifs, quand il l’auroit pénétré, il se hasarde