Précis des événements militaires, ou Essai historique sur la guerre présente : avec cartes et plans. T. 1, Renfermant les évènmens les plus remarquables depuis la reprise des hostilités au mois de Ventôse jusqu'à la fin de l'an 7 de la République française (mars à septembre 1799.)

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à conduire, dès le commencement de l’action, une charge à la bayonnette contre le premier corps qui s’ébranle; il tombe, et ce stérile honneur prive son armée, dès les premiers pas, de l’ame qui devoit animer ses mouvemens. I] fut sans doute bien remplacé par le général

Moreau ; celui.- ci avoit le secret de ses

dispositions, mais non sa propre pensée, et jamais, pendant l’action , celui qui commande n’est suffisamment suppléé, même par un plus habile que lui. Avant qu’on fût parvenu à ce dernier degré des Fu-, reurs comme des moyens de guerre , on croyoit assez généralement que :c'étoit ménager le sang humain et diminuer les dangers, que de brusquer les one à la Lasobneate. Ce genre de combat n’é

toit pas aussi usité qu’il Pest aujourd’hui ; on le regardoit comme un effort ; comme une dernière ressource ; il étoit réservé aux troupes d'élite, aux grenadiers : et si des corps cubes avoient quelquefois chargé à la bayonnette, ils étoient illustrés par cela seul ; ils étoient cités comme des exemples. Ces charges étoient rares