Précis des événements militaires, ou Essai historique sur la guerre présente : avec cartes et plans. T. 1, Renfermant les évènmens les plus remarquables depuis la reprise des hostilités au mois de Ventôse jusqu'à la fin de l'an 7 de la République française (mars à septembre 1799.)
( 39 ) tion de Stockach, les avant-postes du général Nauendorf. Le 16, il porta son quartier-général un peu plus vers sa droite à Ochsenhausen et rassembla son corpsd'armée. Jourdan, qui attendait des renforts et ne désespérait point du succès des attaques de Massena sur Feldkirch , se replia sur Engen, concentra ses forces, rappela tout ce qu'il avait laissé en arrière de sa gauche, et feignit d'attendre dans une position plus resserrée, entre Hohentwiel et Dutlingen, l'attaque de l’armée autrichienne. On ajoute ici comme une simple conjecture que l’armée d'observation, commandée par Bernadotte sur le Bas-Rhin, était vraisemblablement très-faible ; et que ce général sollicité avec raison par Jourdan de le soutenir, n'avait pas lui-même encore les moyens sur lesquels il avait compté, pour suivre son plan d'opérations ét faire une diversion plus efficace que les renforts qu'il lui envoya.
Quoi qu'il en soit, une action générale entre les deux armées devenait inévitable : elles s'observaient et se mesuraient de si près, qu'il restait à peine entre elles assez
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