Pro Macedonia : polémique de Wendel et de Rizoff au sujet de la Macédoine
a
intéressés. En outre, l'étude de la composition de la . Macédoine au point de vue national, est encore dans les langes. Dans l’état chaotique du régime turc, cette terre classique des exploits de bandes n’a pas été très propice à des tournées scientifiques et à des études faites en toute tranquillité. Les statistiques ethnographiques et les tableaux de la population macédorienne, dressés par les Serbes, les Bulgares et les Grecs n'ont été qu'une littérature de propagande, sans base scientifique. Ils ont été employés dans les luttes des nationalités comme des armes, de même que le fusil ® Mauser et la bombe des comitadijis. [ls ne démontrent rien parce qu'ils veulent trop démontrer. Cette appréciation vaut aussi pour la carte : « La Bulgarie dans Ja Péninsule Balkanique en 1912 }», qu'ont publiée en 1015, dans les Peterman's Miütteilungen, cinq savants bulgares : Ichirkoff, Miletitch, Tzoneff, Ivanoff et Romanski. Il n’est pas sans intérêt d'entendre ce que dit de cette carte un savant allemand impartial, le . docteur Ofio Maull (x) :
« Sur cette carte, les Slaves de Macédoine ont complètement disparu; dans toute la Macédoine, il n’y a ñülle part de Serbes ; en faisant exception de certaines enclaves turques, albanaïises, grecques et valaques, tout le reste est devenu bulgare. Dans la Serbie orientale, les Serbes sont refoulés par les Bulgares au delà de la ligne importante du méridien qui s'étend de la vallée de la Morava jusqu'à Uskub, vers l’'Occi-
(x) Mitteilungen der Geographischen Gesellschaft in München. Livre ro, Livrais-n 2, Décembre 1915.