Pro Macedonia : polémique de Wendel et de Rizoff au sujet de la Macédoine

à moi de n’avoir cité sur ce sujet aucun écrivain de date récente, parce qu'ils sont tous contre la thèse bulgare.

Ceci ne correspond pas à la vérité. Voici ie nom de presque tous les savants et spécialistes des questions balkaniques qui ont, au cours des quarante dernières années, c'est-à-dire depuis 1877, écrit ou parlé de la Macédoine. Ils ont tous reconnu le caractère nettement bulgare de ce pays.

En 1878, un personnage considérable, le prince de Bismarck lui-même, répondant à une question de Bennigson sur l’ethnographie du peuple bulgare, a prononcé en plein Reichsrat ces fameuses paroles :

« L'état ethnographique de la Bulgarie, tel que je le connais d’une source authentique et tel qu’il ressort de la meilleure carte de Kiepert, est celui-ci: les colonies du peuple bulgare, ininterrompues par d’autres nations, vont à l'Ouest jusqu'au delà de Salonique et s'étendent à l'Est, interrompues par des éléments turcs insignifiants, jusqu'à la Mer Noire ».

En 1883, le géographe russe A.-F. Rüittich;; en 1888, le professeur belge E. de Laveleye dans son cuvrage sur la Péninsule Balkanique; en 1800, la « Société slave de bienfaisance », à Pétrograd (dont le registre des membres montre des noms tels que Lamanski, Paljmov, Korabjev, etc.), dans sa « Carte Ethnographique des Peuples slaves »; en 1897, le professeur polonais à Lvov, A. Kalina, dans son ouvrage célèbre sur l'Histoire de la langue bulgare (deux volumes); en 1883, le professeur russe A.-P. Lavrov, dans son étude sur la langue bulgare; en