Pro Macedonia : polémique de Wendel et de Rizoff au sujet de la Macédoine

ae À

Avant de prendre une attitude vis-à-vis de ce conseil débonnaire, j'ai le droit moral de demander à ce bon M. Wendel pourquoi il n’a pas élevé sa noble voix en 1913 et pourquoi il n'a pas donné le même conseil à la Serbie.

Car, dans ce cas, la seconde guerre balkanique eût été évitée et avec elle l’injuste traité de Bucarest, qui provoqua la guerre actuelle. On massure qu'à ce rioment, M. Wendel se trouvait auprès du Grand Quartier Général serbe, en qualité de correspondant de journaux, donc justement en situation favorable pour faire entendre à ses amis la voix de la paix. M. Wendel a-t-il oublié, alors, son devoir de socialiste et de pacifiste? Ou bien son pacifisme n'entre1-11 en action que lorsqu'il s'agit de persuader aux Bulgares de faire la paix en cédant une partie de la Macédoine aux Serbes? Ce procédé me paraît partial : et peu sincère... Mais, passons plutôt à d’autres sujets.

La paix, certes, est nécessaire à la Bulgarie, ainsi qu'à tous les pays belligérants et même aux Etats neutres. Tout le monde a assez de la guerre meurtrière qui vient d'achever sa troisième année. Mais, après d'aussi effroyables hécatombes, le gouvernement d'aucun des Etats belligérants n’osera conclure la paix sur la base du statu quo ante bellum, sauf le cas où une telle paix lui serait imposée. Car, il n’est pas difficile de se représenter quelle lourde responsabilité incomberaïit alors à tous ceux qui sont entrés dans cette guerre et qui la continuent sans être sûrs de la victoire. C’est la raison pour laquelle la & paix d'entente » est impossible aussi longtemps qu'un des grands Etats belligérants ne sera pas devenu inca-