Pro Macedonia : polémique de Wendel et de Rizoff au sujet de la Macédoine

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dance nationale et de l'Etat dans un avenir très rapproché. Maintenant que la Russie révolutionnaire à abandonné ses prétentions sur Constantinople et que la Bulgarie—grâce au puissant secours de ses grands alliés et grâce aux sacrifices extrarordinaires en biens et en sang qu’elle seule a supportés — a réalisé son union nationale, il serait naïf et, en même temps, cruel de lui recommander une paix conclue sur la base du statu quo ante bellum. Encore moins peut- : elle entrer en négociations avec la Serbie. Puisque le” voyage dans les Balkans de M. W endel a été consacré exclusivement aux Serbes, il doit savoir que le traité d'alliance serbo-bulgare de 1912 fut la troisième et dernière tentative de la Bulgarie pour s'en-. tendre avec la Serbie. Après la félonie de 1913, lorsque la Serbie se mit d'accord avec Venizelos dans Je but de spolier la Bulgarie, toute conversation politique entre ces deux pays est exclue tant que les générations actuelles des deux Etats vivront, tant qu'elles ne seront pas remplacées par de nouvelles générations qui naîtront après cette guerre.

Je prie M. Wendel de me croire lorsque je lui dis que la Bulgarie n'est pas en état de faire les trois choses suivantes : négocier avec la Serbie, trahir ses alliés, renoncér, cette fois-ci définitivement, à son union nationale. Et même si elle était capable de suivre l'exemple lâche et poltron de l'Italie, de la Roumanie et de la Serbie en 1913, rnême dans ce caslà, elle ne traîterait pas avec la Serbie mais avec l'Entente. Les Puissances de l’Entente languissent tant après une victoire sur invincible et victorieuse Allemagne, qu'elles n’hésiteraient pas à donner à la Bul-