Qu'est-ce que le Tiers-État?
[159] m'a jamais pu distinguer l'extension, de Femprant même:
Ce n’est point dans les rapports publics entre l’'emprunteuret le créancier que s'est glissé cet abus que vous prenez pour une usuré. C'est dans les mauvais arrangemens du Ministre qui, pour soutenir son emprunt, a livré des primes considérables aux courtiers. Ne confondons point le taux de Vintérêt avec le surtaux, ou plutôt le prix de commission accordé aux financiers pour faire réussir l'emprunt. Ces conditions onéreuses et particulières doivent être rangées dans la classe des déprédations , des dépenses folles. Le Ministre fait alors proprement de mauvaises affaires: Voulez-vous faire renirer au trésor = royal ce qu'il en a pu couter à l'État par toutes ces dissipations; je le veux bien ; mais à qui vous adresserez-vous ? Sans doute à tous ecux qui de cent manières , ont épuisé la caisse publique ; sans doute aux courtiers des emprunts, bien différens des derniers pré: teurs, des véritables prêtons ; qui n'ont eu intention que d'acquérir une rente, Ceuxci, en quoi les trouvez-vous coupables ? Et si quelques-uns létoient, par quel ex-