Récits des temps révolutionnaires d'après des documents inédits
LE COMPLOT COIGNY-HYDE DE NEUVILLE. 27
pu lui opposer des forces supérieures. S'il jugeait ne pouvoir débarquer, il devrait néanmoins fournir aux royalistes de l’intérieur tous les secours en hommes et en argent qui leur seraient nécessaires, protéger au besoin le débarquement du comte d'Artois, et, dans ce cas, faire sur toute l'étendue des côtes de France les démonstrations les plus menaçantes afin d'opérer une diversion efficace.
Le paragraphe final de la note où nous puisons ces détails stipule qu'aucun mouvement ne devrait s'effectuer à Paris qu'après l’arrivée des Anglais sur la côte, soit qu'ils se fussent déterminés à débarquer, soit qu'ils se fussent contentés de protéger la mise à terre du comte d'Artois. On voit que l'engagement pris par l'Angleterre était en quelque sorte annulé par les restrictions diverses dont on l'avait entouré. Du rste, des circonstances qu'on ne pouvait alors prévoir allaient bientôt en empêcher l'exécution et détruire une fois de plus les espérances que l’appui de l'Angleterre avait permis aux royalistes de concevoir.
A l'heure où ces plans s’élaboraient à Londres, Bonaparte, à Paris, poursuivait la pacification de l'Ouest. Ce n'est pas ici le lieu de raconter les
longues négociations qui amenèrent peur à peu le