Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

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n'a influé sur ses jugemens: ils sont tous dictés par l'amour de la Justice, par l'amour des lettres, et par l’ardent desir de remplir dignement, autant qu'il est en elle, les grandes vues de votre Majesté.

[n'en est pas, SRE, de Ia littérature comme des sciences exactes et naturelles, dont on peut, à chaque instant, connoïtre Île véritable état et calculer les progrès; l’état de la littérature ne peut s’estimer que par les ouvrages qu’elle produit : s'ils sont bons, elle se soutient: s'ils sont médiocres ou mauvais, elle dépérit ou rétrograde; s'ils sont exceliens , elle fait des progrès. Aïnsi le compte que la classe vient présenter à votre Majesté, n'est et ne peut ètre que le résultat de l'examen qu'elle a fait des ouvrages qui ont paru en Europe depuis 1 789, et l’exposé des moyens - les plus propres à entretenir ou à ranimer chacune des parties dont est composé ce qu'on appelle la fittérature ancienne: littérature qui est le modèle primitif et éternel du goût, du grand et du beau dans les lettres, comme les monumens de {a sculpture et de l'architecture antiques le seront toujours de tous les aris .du. dessin.

Ce travail, qui auroit demandé un long espace de temps pour être médité et exécuté d’une

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