Relation des faits accomplis par les révolutionnaires genevois de 1794 à 1796 : extraite d'ouvrages contemporains, et suivie de documents inédits
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chistes, auteurs sacriléges de nos maux et de notre ruine, destructeurs impies de nos lois et de nos mœurs. Ce n’est pas assez de les vouer, comme ils le sont tous et depuis longtemps, à l'exécration publique, il faut encore les empècher de commettre des crimes nouveaux ; gardez-vous bien cependant de croire que j'entende par-là opposer à une violence infernale et atroce, une violence qui pour: rait devenir plus atroce encore. Non, il faut seulement faire revivre le règne de la justice, et en écrasant les anarchistes (comme je viens de le dire) sous le poids de la loi, les forcer à devenir de bons citoyens malgré eux, les mettre dans une telle position, qu'ils ne voient le bonheur que dans les ressources que leur offre un travail honnète, la la paix et la tranquillité de la République.
Appelé, forcé mème par les circonstances d'envisager toute la profondeur de cet abime presque sans fond sur lequel nous avons été jetés par une suile des plus affreux malheurs, j'avoue avec franchise que j'ai été glacé du plus grand effroi lorsque j'ai vu sa profondeur incommensurable ; cependant je croyais voir luire encore un faible rayon d'espérance au fond de ce gouffre bien capable d’effrayer sur l'avenir qui se prépare, des âmes d’une trempe plus forte que la mienne ; mais lorsque j'eus pénétré l'intérieur d’un petit nombre de ceux qui l'ont creusé; quand j'ai cru y reconnaitre la profondeur de leur immoralité, la perversité de leur caractère, la dépravation de leurs mœurs, leur attachement presqu'inviolable au principe de sang et de destruction qu’ils n'ont jamais cessé de professer : quand dans un moment où les bons citoyens s'abandonnaïent, avec une sotte volupté, à
. l'espoir d'un avenir plus heureux que semblaient leur