Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise
: IN pris vous-même copie des œuvres complètes de Rouget de Lisle, dont un grand nombre sont presque inconnues. Un éditeur ne se ferait-il pas honneur, et probablement profit, en publiant cette collection unique ?
Permettez-moi de terminer, mon cher collègue, en vous remerciant de m'avoir fourni l’occasion de relire en détail la vie de Rouget de Lisle, dans un ouvrage aussi sincère, aussi documenté, méritant à tous égards les suffrages de nos critiques les plus distingués.
La Marseillaise a d’abord été, comme on Pa dit avec raison, le Dies iræ des monarchies. Ce chant, qui nous doit être sacré, ne le prodiguons pas, n’en laissons pas abuser. Gardons-le pour fêter les grands événements de notre histoire, pour solenniser les glorieuses étapes de l’humanité. La Marseillaise tend à devenir comme le Te Deum des nations affranchies.
Nous ne sommes pas de ceux qui verront la constitution des États-Unis d'Europe; mais nous croyons fermement à la Fraternité des Peuples. L’utopie d'hier, mon cher collègue, sera la vérité de demain, et déjà nous voyons germer la moisson libératrice préparée par les grands semeurs d'idées. Le jour où se réunira, dans Paris, le Parlement de la République eu-