Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise
ee CP
— 258 —
« Je me souviens que, dans les premiers temps, on attribuait cet air à Gossec, à Pleyel, qui l'avaient enrichi d’une harmonie correcte et vigoureuse. Un grand nombre de personnes, trompées sans doute par quelques rapports que les voix, la musique offraient avec ce chœur de Sargines :
Aux ennemis de la Patrie, Allons présenter l’étendard,
voulaient absolument que {a Marseillaise fût un chœur de Sargines, parodié comme Veillons au salut de l’'Enpire, dont le représentant du peuple Dubois-Crancé avait ajusté les paroles sur une jolie romance de Renaudd'Art. »
Nous croyons que cette citation pourra lever tout doute sur l'attaque de Castil-Blaze, qui s’est réfuté luimême, et qu’il y a lieu d’arrèter là les preuves pour affirmer de nouveau que Rouget de Lisle est réellement bien l’auteur des paroles et de l’air de la Marseillaise, ou de l’air et des paroles de ce chant, puisque tantôt les unes ou l’autre se devançaient dans la création de cette œuvre mémorable.
Nous pourrions citer encore le sculpteur patriote David d'Angers, M®° Amable Tastu et bien d’autres qui rappellent des faits anecdotiques tellement multipliés qu'ils formeraient plusieurs volumes, comme nous l'avons annoncé. Ce serait là une publication très curieuse que nous nous proposons de réaliser si Dieu nous prête vie et si nous trouvons un éditeur patriote.
M. Leroy de Sainte-Croix, qui a écrit des volumes très intéressants et nombreux sur l'Alsace, serait aussi un auteur à citer. Il devait être notre collaborateur et, au début de nos premières tentatives, il a disparu comme