Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise
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et les expédia aux quatorze armées qu’un décret de la Convention lançait aux frontières.
Un général écrivait au ministère : « J'ai gagné la bataille, la Marseillaise commandait avec moi. » Un autre demandait un renfort de 10,000 hommes et une édition de la Marseillaise, en répondant de la vieloire. Un autre disait : (Sans l& Marseillaise, je me battrai toujours un contre deux, avec la Marseillaise, un contre quatre. »
€ Si l'ennemi veut passer la Meuse, dit Dumouriez, dans une proclamation à la date du 4 mars 1793, si l’ennemi veut passer la Meuse, serrez vos bataillons, baissez vos baïonnettes, entonnez l’'Hymne des Marseillais, et Vous vaincrez. »
À la date du 14 novembre 1793 (4 frimaire an ID), le Comité de salut public décrète que dans tous les spectacles de la République, l'hymne {a Liberté (Marseillaise), sera chanté régulièrement tous les décadi, et chaque fois que le publie le demandera.
C'est à la Marseillaise qu'on doit une part des victoires de nos armes, à Valmy, à Nerwinde, à VWattignies, à Wissembourg, à Fleurus.
Cest grâce au chant de {4 Marseillaise que nos phalanges franchissent les passages du mont SaintBernard, en bravant les frimas et les dangers. A chaque nouvelle d’une victoire, la Convention faisait exécuter la musique et le chant de la Marseillaise.
Méhul l’admire, Grétry l’acclame, Gossec la trouve supérieure à tout ce qu'on a pu faire.
On à pour ce chant une telle admiration, que la duchesse d'Angoulême, à l’âge mur, malgré les tristes souvenirs que rappelait à sa mémoire cet hymne de liberté, la duchesse d’Angoulème le fit exécuter un jour,