Six lettres inédites de Gustaf Mauritz Armfelt à Francis d'Ivernois
4 ©. Karmin et H. BIAUDET B VIIL,
entré en relations avec le duc d'Orléans par l’entremise de Montesquiou, travaillait à faire rendre à l’héritier de Philippe-Egalité les millions que son père avait cachés en Angleterre !.
En 1798, lors de l'annexion de Genève à la France, d’Ivernois fut privé du droit de devenir citoyen français. Le gouvernement anglais, apfès lui avoir déjà accordé une pension, lui conféra le titre de chevalier.
Après avoir été un agent actif de la contre-révolution, d’Ivernois devint peu à peu un des centres du mouvement anti-bonapartiste en Europe, et beaucoup d’affaires importantes passaient par son entremise, ainsi la correspondance secrète du baron de Jacoby avec le gouvernement anglais, à l’époque de l’« entrevue d'Erfurt ».
Beaucoup de personnes qui ont joué un rôle dans la lutte contre la France et contre Bonaparte, sont représentés par des lettres dans les papiers de d’Ivernois * qui, de son côté, envoyé officieux de l'Angleterre, voyageait beaucoup, et vint même en Russie, en 1812.
Lors de la « restauration » de la République de Genève en 1814, il revint dans sa patrie, entra au pouvoir exécutif, fut envoyé à Londres, puis au Congrès de Vienne, pour y faire valoir les revendications genevoises.
En 1816, il fut un des commissaires qui prit possession du district cédé par le roi de Sardaigne à la République de Genève.
Conseiller d'Etat de Genève jusqu'en 1824, il y conserva son siège au Conseil représentatif où il s’occupait beaucoup de réformes administratives.
Vers la fin de sa vie, la question populationniste préoccupait d'Ivernois. Disciple de Malthus, qu’il avait connu personnellement, il écrivit pour défendre sa doctrine.
Il mourut le 16 mars 1842.
1 Ci. Orro Karin. À la recherche de la fortune du duc d'Orléans. Revue historique de la Révolution française et de l'Empire. Oct. 19?2.
? M. Otto Karmin en publie celles à intérêt général dans la Revue historique de la Révolution française et de l'Empire de Paris (directeur M. Charles Vellay).