Souvenirs des campagnes du lieutenent-colonel Louis Bégos, ancien capitaine-adjudant-major au deuzième régiment suisse au service de France

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français, avec lesquels nous n’avons cessé de vivre dans la meilleure intelligence.

Les chaleurs commençant à se faire sentir, les Suisses eurent un peu de peine à s’acclimater, ils tombaient malades à tour de rôle. Heureusement que la maladie n’était pas dangereuse et qu’ils se rétablissaient au bout de quelques jours. Quant à moi, habitué aux chaleurs depuis ma campagne de Naples, je me portais à merveille. Du reste, nous avions eu jusqu'alors une température fort supportable.

En me bornant à relater les faits consignés dans ma correspondance et mes quelques notes, il m’eût été impossible de donner une idée des opérations militaires de l’armée de Portugal. C’est cette lacune que j’ai voulu combler en donnant quelques détails généraux sur la campagne. J'ai trouvé les renseignements qui m’étaient nécessaires dans les ouvrages de l’époque, et surtout dans celui du baron Thiébault, lieutenantgénéral dans l’armée de Portugal.

Le maréchal Junot, plus tard duc d’Abrantès, était le commandant en chef de l’armée. Le départ de cette armée, réunie à Bayonne et dans les villes environnantes, commença le 17 octobre