Souvenirs des campagnes du lieutenent-colonel Louis Bégos, ancien capitaine-adjudant-major au deuzième régiment suisse au service de France

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1807. Divisée en quatre divisions, qui devaient traverser l'Espagne, le bataillon du deuxième régiment suisse se trouvait dans Aa quatrième colonne de la deuxième division. Dans la première division se trouvait le premier bataillon du quatrième régiment. Nos deux bataillons se rendirent d’Irun à Salamanque, à six jours d'étapes l’un de Vautre. Le premier bataillon du quatrième régiment suisse arrivait à Salamanque le 12 novembre, et le deuxième bataillon du deuxième régiment, d'après son ordre de marche, n’y arrivait que le 18 du même mois. Il est remarquable que, depuis notre séparation, nous n’avons pas eu une seule fois l’occasion de revoir, en Portugal , nos camarades du premier bataillon du quatrième régiment. L'armée française était forte de 24,133 hommes, y compris l'artillerie et la cavalerie ; ces forces devaient se joindre à l’armée espagnole, comptant quarante-six bataillons, sous les ordres du général Caraffa , et se diriger ensemble sur Lisbonne.

Nous avons déjà vu, par l’exemple du bataillon suisse, les souffrances qui attendaient ces divers corps. — Il est évident qu'après avoir traversé l'Espagne, l’armée avait non-seulement besoin de