Souvenirs des campagnes du lieutenent-colonel Louis Bégos, ancien capitaine-adjudant-major au deuzième régiment suisse au service de France

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arrivèrent, j’en avais écharpé un grand nombre; ils m’aidèrent à jeter par-dessus bord tous ceux qui n'avaient pas eu le temps de prendre la fuite. Si l’on disait jamais que les Suisses ont déserté, je saurais dire comment les faits se sont passés et à quelles abominables persécutions nous avons été en butte.

Je n’ai pu embarquer ni mon cheval ni mon porte-manteau. Tout m'a été enlevé, et je suis rentré en France dans un état pitoyable. Mais oublions tout cela et tächons de nous remettre, afin de recommencer une nouvelle campagne, plus heureuse et plus glorieuse, s’il est possible, pour notre régiment et pour l’empereur.