Souvenirs des campagnes du lieutenent-colonel Louis Bégos, ancien capitaine-adjudant-major au deuzième régiment suisse au service de France

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l'hospitalité de la Belgique. C’est avec un vif regret que J'ai quitté cet excellent et beau pays; mais il a fallu obéir à l’ordre de départ, et, après avoir traversé la Belgique et la Prusse rhénane, nous nous sommes dirigés sur Magdebourg, en passant par Carlsleben et d’autres villes et bourgades dont les noms m’échappent actuellement.

Nous nous trouvions le 27 mars 1819 à Magdebourg, après avoir traversé un assez triste pays et souffert un froid rigoureux. Je me suis trouvé très fatigué du voyage, et je sens que je n’ai plus mes jeunes jambes des campagnes de Naples et de Portugal. Ici nous avons été inspectés et nous avons passé la revue du général de division Beillard. La revue a été longue; la distribution de vivres et de munitions de guerre a eu lieu. Nous avons vu arriver le 3me régiment suisse, où j'ai beaucoup d’excellents camarades. J’ai demandé des nouvelles de mon frère, qui est prisonnier des Anglais, et qui est fort regretté au régiment. Ses camarades espèrent qu'il sera bientôt échangé contre des prisonniers anglais. Espérons-le comme eux!

Tous les régiments suisses qui feront la cam-