Souvenirs des campagnes du lieutenent-colonel Louis Bégos, ancien capitaine-adjudant-major au deuzième régiment suisse au service de France

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pagne avec nous arriveront sous peu. J’y retrouverai des amis de l’ancienne 2e brigade.

Magdebourg est l’une des places les plus fortes que je connaisse : elle est défendue d’un côté par V'Elbe et des autres côtés par d'immenses fortifications. Pour la fortifier, il a fallu raser une partie des faubourgs, ce qui dérangeait un peu les habitants, en les forçant d'aller rebâtir de nouvelles maisons à quelques portées de canon de la place. Le passage destroupes est considérable par Magdebourg, aussi les habitants en souffrent-ils beaucoup. Nous repartons demain 28 mars, et nous nous dirigeons sur la Prusse, où nous n’aurons que nos rations, ce qui ne nous plaît qu'à demi. Vivant chez les bourgeois, nous nous trouvons beaucoup plus à Paise.

Nous espérons passer par Berlin, et sans doute je pourrai savoir alors où nous allons faire la guerre, Car jusqu’à présent nous ne savons rien de positif.

L'armée est formidable, et les préparatifs militaires sont immenses. Nous avons dans l’armée jusqu’à des vitriers. Nous ne savons pas trop à quoi ces braves gens doivent servir. Est-ce pour remettre les vitres que nous casserons? Enfin l’a-