Souvenirs des campagnes du lieutenent-colonel Louis Bégos, ancien capitaine-adjudant-major au deuzième régiment suisse au service de France

oh

Polotsk, était à cheval sur les grandes routes de St. Pétersbourg et de Riga. Nous ne nous arrétâmes point dans la ville même, qui était devenue le centre des opérations du second corps d'armée. Les régiments suisses furent envoyés à vingt minues en avant de Polotsk; le nôtre était placé au centre du corps d'armée ; nous avions à notre droite le premier régiment suisse , les deux autres étaient plus loin, et à notre gauche deux bataillons de Croates, excellents soldats, commandés en partie par des officiers français. C’étaient les premiers maraudeurs de l’armée; mais avec cela de très bons diables, avec lesquels nous n’eûmes Jamais de difficultés.

Le camp devant Polotsk fut encore augmenté par la division du général St. Cyr; mais, le 17 août, les Russes attaquérent vigoureusement les Corps qui bivouaquaient devant Polotsk. Ce fut dans cette attaque que le maréchal Oudinot , toujours le premier au feu, fut assez grièvement blessé au bras. Le 18 août, l’armée française reprit ses avantages, et le Aer et le 2me régiments suisses eurent l’occasion, au moment où la cavalerie russe culbutait quelques bataillons français, de rétablir l’ordre par leur sang-froid et leur in-