Souvenirs des campagnes du lieutenent-colonel Louis Bégos, ancien capitaine-adjudant-major au deuzième régiment suisse au service de France

— Qi =

trépidité. Un peu surprise de cette résistance imnrévue, la cavalerie russe s’arrêta court pour reprendre ses positions. Ce combat, heureux pour nos armes, valut au général St. Cyr le bâton de maréchal. Nos régiments, plus solides que les régiments français, avaient, à cette époque, perdu prés de la moilié de leur effectif. De 2000 hommes que nous étions en quittant Paris, il nous restait à peine 1200 hommes en état de combattre.

La viande était abondante, mais, en septembre, le pain était rare, ainsi que les légumes et le sel. Le pays avait été ravagé alternativement par les deux armées, et nous trouvions difficilement des vivres. Nos quatre régiments suisses formaient encore un ensemble respectable, et, quoique nous eussions peu d'occasions de nous voir réunis, notre réputation n’en était pas moins parfaitement établie dans le second corps d'armée.

Nos avant-postes étaient à une demi-heure en viron de nos bivouacs; notre 2me régiment était établi sous des baraques, car les bois ne nous manquaient pas.

En juillet et août, les chaleurs sont insupportables dans ces contrées, et les jours étant beauCoup plus longs qu’en Suisse, parce que la situa-