Tableau historique et politique des deux dernières révolutions de Genève. T. 1-2

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Cependant les maux que ce Prononcé &

la médiation de 1766 avaient accumulés fur ‘la République , y laifhaient encore dans les cœurs , avec un fouvenir douloureux, l'effroi d’une intervention étrangère. Alarmés des fcrupules de leurs propres partifans , ceux des Chefs à qui le Miniftre avait promis d’intervenir de lui -même, atteftaient qu'ils ne fongeaient point à invoquer une nouvelle médiation, qu'ils la redoutaient plus que perfonne, que l'union qu’ils formaient dans le Confeil des Deux-Cent , n’était au contraire qu’une fimple alliance défenfive , deftinée à prévenir la néceffité d'y avoir recours, & à repoufler la Démocratie confignée dans le projet du Code. Pour achever d'en convaincre leur parti naiflant , ils fe parerent d'un refpeét inviolable’ pour l’Edit de 1768 , qu’on les foupconnait déjà de vouloir renverfer, & nonfeulement ils repouferent ce foupcon comme un outrage, mais ils engagerent leur propre parti à déclarer en Corps avec eux : Que .15 Juin cette loi devait étre une des bafés du Code, RRURL qu'elle devait ètre comprile dans l'enceinte 1770. des pouvoirs du Confeil Général: Qu'il y au- nr | rait de l'extravagance à la lui corefler, &c. &c.