Tableau historique et politique des deux dernières révolutions de Genève. T. 1-2

22 Fé 1783.

Janvier 4780.

4 RÉVOLUTIONS fadeur Français de les interrompre , & de décla=

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coactif quelconque , &ÿ ne nous donnerait qu'un calme

vrier paflager. Quelle paix qu'une paix contrainte ! ajou-

térent-ils dans une adreffe poftérieure , il faudrait Soutenir par la force l'ouvrage de la force.....

Sans paraître réellement à la tête de cette nouvelle confédération, aux fuccès de laquelle il ajoutait d’ailleurs peu de foi, c'était fans doute encore le Syndic Turretin qui y avait donné naïflance par fes utiles leçons; car il ne négligeait rien pour fauver fa Patrie qu’il voyait fe précipiter vers fa décadence & vers l'influence des étrangers. Un arrangement librement confenti doit être le but de tous nos efforts, avait-il dit au Confeil Général de 1780, en y rendant compte de fon adminiftration comme Chef de l'Etat. C’eft la qu'il le prit à témoin de la déclaration qu’il faifait: Qu'une paix violente ferait pire encore qu'une guérre ouverte. I ne ceffa jamais de tenir ce langage; & après la rupture du Congrès de Soleure, il fe hafarda à publier dans un écrit anonyme , de nouvelles idces conciliatrices qui rentraient encore dans le projet du Sénat, & qu'il termina par ces paroles prophétiques : & Qu'il plaife à la divine Providence d’incliner Îes » deux partis à la paix, & de faire enforte, qu'au » fortir du délire politique qui les agite, ils ne S’E= ; crient pas avec lamertume du défefpoir : Ah! mal; heureux, qu’avons-nous fait? Que voulions-nous s avoir? Pourquoi nous fonimes-nous perdus ? »