Théveneau de Morande : étude sur le XVIIIe siècle
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refusent la porte, de les faire mettre à Bicètre, la même écrit sur le compte de la demoiselle Lacour des lettres anonymes au prince, dont j'ai eu l'honneur alors de vous faire part, et le tout parce qu’il était désespéré, sachant ces demoiselles fort à leur aise, de ne pouvoir pas prendre pied Chez elles pour en tirer parti; il était lié avec la demoiselle Doppy, dont il m’a dit des horreurs, et il y a encore une lettre de lui sous ses scellés. Je sais que son père, rebuté des sommes qu'il lui a coûtées, ne lui envoie pas un sol; qu'il a même fondé quelqu'un de sa procuration pour vous présenter un placet à l'effet de le faire renfermer; néanmoins son fils fait toujours ici l’avantageux et paraît assez bien couvert, est dans ses meubles rue de la Ville-l'Évêque, a un carrosse de remise au mois, et un cabriolet et cheval à lui. Tous ces effets sont certainement dus ou escroqués. Je sais qu'il doit à Haynault, loueur de remises, 500 livres, qu'il ne peut en tirer un sol, ainsi qu’à beaucoup d'autres. Il se dit aujourd’hui sous-lieutenant daus les carabiniers, mais cela n’est pas croyable. M. de Poyanne n'a pas pu donner son agrément à un homme aussi taré. La lettre ci-jointe qu'il vous a écrite n’a été que pour prévenir les plaintes fondées que la demoiselle Danezy devait porter contre lui, et qu’il cherchait à dominer comme les autres, et en faveur de laquelle vous a été adressée la seconde pièce ci-incluse, recommandée par M. de Flesselles, intendant de Lyon; mais je crois que si M. de Flesselles avait bien connu la demoiselle, il n'aurait pas aventuré sa recomman-