Un Agent des princes pendant la Révolution : le Marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne 1790-1793 : d'après des documents inédits

LE CHATEAU DE. LA ROUËRIE Si

Pontavice et venir se mettre à la disposition du chef de la conjuration, afin que celui-ci pût entretenir, avec la cour de Coblentz des relations plus fréquentes !.

Fort de cette complète approbation, le marquis se prépara à l’action. Le plan était simple : l’armée des Princes allait entrer en France par Thionville et Verdun. Nul doute que les places fortes ne se hâtassent d'ouvrir leurs portes aux émigrés : en quelques jours ils seraient à Châlons, car on ne comptait rencontrer aucune résistance, et le pays tout entier allait se soulever pour accompagner la marche triomphale des défenseurs de la royauté. Cest ce moment que choisirait le marquis pour donner le signal qu’attendaient ses affiliés. Les

1. Voici la lettre par laquelle Fontevieux annonçait son prochain départ de Coblentz. Elle est, sans doute, adressée à Gervais Tuffin. Le Peli était le surnom sous lequel les conjurés désignaient Georges de Fontevieux.

C..., le 23 mars 1792.

« On me charge de vous assurer, Monsieur, que le Pelit partira d'ici dans deux jours; mais le Petit, connaissant l'instabilité des choses de ce monde, vous prie d'accorder dans votre calcul au moins trois ou quatre jours pour le chapitre des accidents : ce retard, s'il l'éprouve, ne dépendra pas de lui, vous devez en ètre persuadé, mais il est bon de tout prévoir, afin d'éviter les doubles comptes. Pardon, Monsieur, de l'observation que le Petit ose vous faire; elle lui a paru sage, etla sagesse ne v. Je n'ai rien à ajouter, si ce n’est Œ embrasse à tort et à travers. .

« My respects if you please to our amiable general, you would not forget to show him the present Letter. So help you God.

Pièce saisie à la Fosse-Hingant, n° XIX. — Archives nationales, W, 274.

ous est pas étrangère. ue tout va bien etque je vous

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