Un Agent des princes pendant la Révolution : le Marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne 1790-1793 : d'après des documents inédits

LE CHATEAU DE LA ROUËRIE 417

Pierre Tinet, palefrenier, et Julien Huichais, garcon d’écurie, déclarent que la veille, 31 mai, vers six heures et demie du soir, sont arrivés au RocherPortail, trois domestiques du marquis de la Rouërie, montés sur des chevaux appartenant à MM. du Pontavice et de la Haye-Saint-Hilaire, et que les bêtes ont, en effet, passé une partie de la nuit à l'écurie. Les commissaires mettent les domestiques en état d’arrestation et reprennent avec eux le chemin d’Antrain!.

‘Æn approchant de Saint-Brice, ils avisèrent, au petit jour, la maison de la Branche, appartenant à MM. du Pontavice?. Une visite là pouvait fournir quelque indication utile : Varin s’y arrêta avec ses gendarmes et y trouva seulement un domestique qui le reçut dans une salle basse, où ils aperçurent un lit « dérangé ».

— Qui a couché dans ce lit?

— C'est moi-même.

Varin s'approche du lit, le retourne et, sous les couvertures, découvre un mouchoir de femme et une coiffe de nuit ; la visite se poursuit : dans une chambre du premier étage, autre lit, également « dérangé ».

1. Archives nationales, Dxl0.

2, Archives nationales, W, 275.

3. Rapport de Varin. Interrogatoire subi à la Branche par le domestique de Pontavice. — Archives nationales, Dxrlv,