Un Agent des princes pendant la Révolution : le Marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne 1790-1793 : d'après des documents inédits

k LE MARQUIS DE LA ROUËRIE

esprit aimable !, le regard vif, la figure agréable, quoique peu régulière ?,une tournure avantageuse : encore enfant quand il perdit son père, élevé par sa mère, jeune femme jolie et coquette, il avait reçu une instruction plus brillante que solide, parlait très bien l'anglais et l’allemand, excellait dans la danse ?; bref, il aurait été le modèle des enseignes s’il eût su réprimer les emportements de sa nature ardente et exaltée #. M. de la Belinaye se chargea de compléter son éducation *.

A force d'accompagner celui-ci à l'Opéra, de l'entendre vanter la beauté et les charmes de M Beaumesnil, le jeune officier aux Gardes, d'autant plus attentif à ces louanges qu'il ignorait les relations de son oncle avec la chanteuse, se prit à rêver d'elle plus qu'il ne convenait à son imagination inflammable, et il devint irrésistiblement amoureux. Comme il n’était pas homme à raine dame Bonne-Charlotte de Pont-Farcy, marquise de BoisFévrier, qui ont signé. La cérémonie faite par vénérable et discret messire Maurice Frain de la Villegontier, prêtre, docteur de Sor-

bonne et prieur de la chapelle du château. — Archives du Ministère de la Guerre. .

1. Notes inédites de Mw de Langan de Bois-Février, publiées par M. le vicomte le Bouteiller. — Journal de Fougères, 1892. . Récit de Chévetel.. . Idem. © Notes de Mv de Langan de Bois-Février. .« La Rouërie fut mis très jeune au régiment des Gardes, sous la surveillance d’un de ses oncles, qui était peu digne de le guider et dont l'exemple contribua à l'entraîner dans des égarements vers lesquels sa nature ardente et exaltée ne le portait que trop.» __ Notes de Mr: de Langan de Bois-Février.

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