Un Agent des princes pendant la Révolution : le Marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne 1790-1793 : d'après des documents inédits

226 LE MARQUIS DE LA ROUËRIE

lisière de la Hunaudaye. Il fut trouvé là, par hasard, en 4835 : l'humidité avait quelque peu atteint le papier : cependant le texte restait lisible, et on put facilement en prendre copie Î.

Fontevieux, Chafner et Le Masson quittèrent la Guyomarais dans la journée du 31. Loisel-Fricandeau était parti dès la veille. Le Masson retournait à Saint-Servan. Fontevieux se chargeait d'annoncer aux Princes la mort du chef de la con juration, Chafner se rendit à Fougères, afin d'en faire part à Thérèse de Moëlien *.

Saint-Pierre, le fidèle domestique du marquis, resta donc seul au château : il aida M. de la Guyomarais à faire disparaître les traces du séjour du proserit: tous deux ouvrirent la valise de cuir noir que la Rouërie ne quittait jamais: ils y trouvèrent la correspondance du comte d'Artois, les pouvoirs donnés au marquis, les commissions en blane signées des frères du roi et divers reçus des sommes versées à la caisse commune par les affiliés.

Saint-Pierre ne demandait qu'à se dévouer pour expier SO Crime, disait-il, car, dans sa douleur

1. Renseignement fourni par Mie Mathilde de la Guyomarais, à qui nous devons la communication de ce précieux document.

2. Mu de la Guyomarais assure, pour l'avoir entendu bien souvent affirmer par son père, que Thérèse ne parut à la Guyomarais ni pendant la maladie, ni à la mort de son cousin. Elle n'y est même jamais venue.