Un Agent des princes pendant la Révolution : le Marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne 1790-1793 : d'après des documents inédits

CHÉVETEL GLORIFIÉ 385

La mère du marquis survécut à la Révolution : on sait qu'ayant renoncé à vivre avec son fils elle s'était retirée, depuis le retour d'Amérique du colonel Armand, dans sa maison de Fougères : elle parvint, sans doute, à S'y faire oublier tant que dura la Terreur. Mème, lorsqu'elle apprit les tragiques événements de la Guyomarais, elle crut prudent de ne pas donner signe de vie. La succession du marquis étant devenue vacante, elle ne la réclama point : le chàteau et Les terres, en qualité de « biens d'émigrés ou réputés tels », appartenaient à la Nation. L'inventaire en fut dressé en octobre 17921, et une première vente eut lieu en janvier 1793. Thérèse de Moëlien acheta une grande partie du mobilier : elle ignorait encore à cette époque la mort de son cousin et s’efforçait, suivant peut-être les recommandations de celui-ci, d'empêcher la dispersion de ses meubles. Le 5 septembre suivant, noudomestique qui accompagna le marquis à Coblentz), et la seconde fois (16 décembre 1790) comme parrain du fils du même serviteur. [l signe simplement Armand. Voici d'ailleurs le texte du second de ces actes :

« Armand-Jean Guillon, fils du sieur Michel et de dame Monique Palard, sa femme, demeurant au château de la Rouërie, né d'hier et baptisé le 16 décembre 1790. Parrain Armand, marraine, Jeanne-Marie Palard. Ont signé : Armand, Jeanne-Marie Palard. »

1. Inventaire des effels appartenant à Tuffin de la Rouërie, fait par nous maires el officiers municipaux de Saint-Ouen-la-Rouërie,

suivant la loi du 8 août 1192. — Archives du Greffe du Tribunal de Fougères.

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